9/10Les 24 heures du Mans rollers

/ Critique - écrit par Ichabod, le 07/10/2004
Notre verdict : 9/10 - L'évènement (Fiche technique)

24 heures, c'est long...

Depuis 5 ans, le circuit Bugatti accueille quelques semaines après les écuries motorisées une course d'un autre genre : les "24 Heures du Mans Rollers". Le principe est simple : des équipes composées de 1 à 10 personne(s) se relaient pour tenter de faire le maximum de tours de circuit en roller pendant 24 heures. Cette année -édition 2004- , environ 560 équipes se sont affrontées les 3 et 4 juillets. Petit compte rendu de l'évenement...

Avant le week-end fatidique

L'inscription au 24 heures du Mans rollers est ouverte à toute personne de 16 ans et plus, sachant faire du roller correctement (tourner/freiner). L'inscription est de 350 euros par équipe. Oui, je sais, c'est assez cher. Mais la majorité des équipes trouvent facilement un sponsor ou des subventions. Pour notre équipe, le budget total (transport/inscription/bouffe/location de fitness/t-shirt+flocage/camping) a été subventionné à 75% par le Ministère de la jeunesse et des sports. La période des inscription commence vers mars, et la liste définitive des participants doit être donnée début Juin. Tous les membres de l'équipe doivent posséder une licence de la Fédération Francaise de Roller Skating ou un certificat médical de de non contre indication à la pratique du roller skating de moins de trois mois à la date de l'évenement, les mineurs doivent posséder une autorisation parentale. Une fois toutes ces formalités administratives remplies, les courses faîtes (pâtes-boissons-barres de céréales), direction le Mans vendredi soir pour planter la tente (ou samedi matin pour ceux qui habitent plus près ou qui ne sont pas disponibles).

Samedi 3 juillet - 7 heures

Après un petit déjeuner au camping, sur lequel la majorité des participants amateurs se sont instalés (3 euros par personne), départ vers le "village" pour récupérer les dossards, le relais et les puces à porter à la cheville pendant le relais pour comptabiliser les passages.

Samedi 3 juillet - 11 heures

Pour s'échauffer, petite randonnée dans la ville du Mans (5 euros par personne au profit de la lutte contre le cancer). Plus de 7000 personnes ont paticipé à cette balade, sympatique, et impressionnante (une longue, très longue file de patineurs ca fait toujours un choc). La randonnée se finit sur un tour de piste facultatif, mais bien utile pour découvrir le circuit.

Samedi 3 juillet - 12 heures 30

Ouverture des boxes. Toutes les équipes peuvent s'installer dans le box qui leur a été attribué. L'espace est assez réduit ( 8m² par équipe ), et tous les boxes ne donnent pas sur la piste, mais il reste assez d'espace pour installer deux ou trois matelas, la bouffe et le matériel (et c'est tout ce qu'on leur demande).

Samedi 3 juillet - 14 heures

Qualifications pour déterminer l'ordre des concurrents au départ. Il s'agit d'un 300 mètres départ arrêté.

Samedi 3 juillet - 16 heures

Départ ! Il s'effectue type moto (participans en chaussettes d'un côté de la piste, rollers de l'autre côté). Le premier concurrent à s'élancer est obligé de faire deux tours de circuit, pour fluidifier la course. C'est à ce moment là qu'on prend conscience de l'erreur qu'on a fait en s'inscrivant au relais et qu'on aimerai bien être partout ailleurs sur terre sauf au Mans. 24 longues heures (soit 1440 minutes, ou 86400 secondes) sont devant nous, mais bon, on est pas venu pour rien, on va le faire. Le circuit long de 4,5 km a été refait récemment, et c'est un vrai régal lors des premiers tours. Le goudron est nickel et la piste est large. On va tenir...

Samedi 3 juillet - 22 heures

La fatigue commence à se faire ressentir. Mais la bonne humeur reste de mise et les tours s'enchaînent sans trop de difficulté.

Dimanche 4 juillet - Minuit

La fatigue est là. Pour pallier au manque de sommeil, notre équipe avait organisé un roulement : sur les 8 participants, 4 sont allés dormir 4 heures, pendant que les 4 autres se relaient. On inverse ensuite les groupes et ceux qui dormaient roulent, alors que ceux qui roulaient dorment.

Dimanche 4 juillet - 4 heures

Pour ma part, réveil difficile. Mais le premier tour remet sur pied (enfin sur roller) rapidement, et fraîchement. Il ne fait pas chaud à 4 heures du matin...
La moitié du chemin est accompli (youpi).

Dimanche 4 juillet - 8 heures

Réveil du deuxième groupe. C'est reparti pour un roulement plus classique. La phase la plus dure commence : tenir jusqu'à 16 heures. Tout le monde est fatigué, tout le monde est sur les rotules, mais il faut continuer à tourner.

Dimanche 4 juillet - 12 heures

Plus que 4 heures. Par chance, aucune goutte de pluie, et le soleil est présent. La chaleur est cependant très supportable.

Dimanche 4 juillet - Un peu avant 16 heures

Ca y est, on l'a fait, le bout du tunnel est proche. Les 10 dernière minutes se font sans passage de relais, le dernier relayeur effectuera donc deux tours... Mais il aura le plaisir de franchir la ligne d'arrivée.

Finisher

Au terme de ce week-end de folie, le constat est positif. L'oganisation est très correcte, et malgré quelques accros, le boulot abbatu pour que tout se déroule correctement est énorme. Le plus gros problème est la rareté des douches et toilettes sur le village. Un manque qui entraîne une attente assez longue, alors que le temps entre chaque tour est justement l'occasion de se reposer. Le camping est un peu loin du circuit (15 minutes à pied). Pour dormir, comptez donc 30 minutes d'aller-retour en moins. Concernant le circuit, le revêtement est parfait pour le roller, comme précisé auparavant. Petit tour du propriétaire : 600 mètres de côte, puis descente de 1600 mètres avec un virage assez fourbe. Il reste ensuite une longue ligne droite (face au vent) et une petite montée avant de revenir au stands.

La course étant ouverte aux participants de tous niveaux, les équipes amateurs cotoîent les équipes de proffesionnels. Le but n'est pas de gagner pour les amateurs, mais de se faire plaisir, et l'ambiance s'en ressent fortement. Quelques déguisements égaient les tenues des coureurs, et tout le monde roule à son rythme. En bref, on l'a fait une fois, et je ne le referais sans doute jamais, mais je ne le regrette pas, loin de là.