9/10Célimène et le Cardinal

/ Critique - écrit par jaiina, le 22/09/2014
Notre verdict : 9/10 - On s'était donnés rendez vous...dans vingt ans !

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Une suite réussie du Misanthrope, portée par un duo de comédiens étincelants ! A ne pas manquer.

Cette pièce fait suite à celle du Misanthrope et se déroule vingt ans après. Alceste est devenu Cardinal et Célimène est mariée et mère de quatre enfants. Une petite précision : il n'est pas nécessaire de se souvenir du Misanthrope pour profiter du spectacle.

Ils se retrouvent maintenant chez Célimène suite à une demande de visite d'Alceste. De joutes verbales en critiques d'une Eglise qui oublierait quelque peu les pauvres, en passant par la remise en question de la place de la femme, le ton monte vite entre les deux protagonistes et Alceste la menaçant même d'excommunication. Mais derrière la colère, l'amour n'est jamais loin.


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Cette représentation mêle à la fois le désir, la passion, l'amour, la haine, les interdits. Les non-dits ou sous entendus sont aussi évocateurs que le verbe. Ce texte, tout en alexandrin, est pourtant déclamé avec beaucoup de modernité par les comédiens. Gaelle Billaut-Danno et Pierre Azema jouent avec les mots, les sentiments, elle respire la malice tandis qu'il est torturé entre la passion et l'interdit lié à sa fonction.

Au delà du devenir de la relation amoureuse entre Célimène et Alceste, Jacques Rampal introduit plusieurs pistes de réflexion, somme toutes contemporaines : la libéralisation de la femme, l'intolérance religieuse...


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 Le décor est tout à fait adéquat et les costumes sont bien épurés mais de très bon ton. Les acteurs sont époustouflants et leur ping pong verbal tient en haleine les spectateurs.

Sans aucun doute l'une des pièces phares, ou en tout cas, à ne pas manquer de la rentrée.