6/10Mais où va le design suédois ?

/ Critique - écrit par wqw..., le 16/07/2009
Notre verdict : 6/10 - Dépasser les a-priori (Fiche technique)

Tags : design scandinave style suedois bois deco meubles

En trois salles, Bon goût/Mauvais goût/Ikea, l'exposition tente de trouver dans les avant-gardes ceux qui feront les classiques de demain : un aperçu savoureux du patrimoine mobilier suédois tout en s'interrogeant sur son devenir.


Si on associe de manière presque évidente la Suède à Ikea, force est de constater que le design dans ce pays ne se résume pas à cette association. Partant d'une réflexion simple sur les valeurs normatives adoptées par le design contemporain (ce qui fait le bon ou le mauvais goût aujourd'hui), l'Institut suédois à Paris, associé au musée de design Röhsska Museet de Göteborg propose de découvrir le temps d'une exposition où va le design suédois, de Karin et Carl Larson à Front.

Le style de Karin et Carl Larson constitue à la fin du XIXème et au début du XXème siècle une véritable rupture dans l'aménagement intérieur, devenant au fil des ans l'image du design suédois. En trois salles, Bon goût/Mauvais goût/Ikea, l'exposition tente de trouver dans les avant-gardes ceux qui feront les classiques de demain.

On y découvre une collection d'objets des plus variés, réalisés par une trentaine de créateurs aux identités bien affirmées : du cheval grandeur nature en pied d'abat-jour (signé par le groupe Front) aux crânes en plastique, en passant par des jouets ou un vase fabriqué à partir de broderies et de tubes alimentaires métalliques.


La partie ‘Ikea' souligne l'internationalité des designers de la marque, qui poursuivent néanmoins cette idée du design, cette identité Made in Sweden véhiculée par le géant de l'ameublement.

Derrière petite chose amusante : le visiteur est invité à noter sur un post-it sa définition du mauvais goût et à le coller sur l'un des murs de l'une des salles de l'exposition, rejoignant ainsi des dizaines d'autres, que l'on prend un malin plaisir à découvrir.

Cette courte exposition (comme toujours à l'Institut) offre un aperçu savoureux du patrimoine mobilier suédois tout en s'interrogeant sur son devenir. Elle s'inscrit plus largement dans une réflexion de l'Institut sur le développement d'une société durable qui est présentée depuis le printemps au fil de sa programmation.