Route du Rock 2007 - 1er jour

/ Compte-rendu de concert - écrit par wqw..., le 24/08/2007

Tags : rock festival saint route edition collection programmation

Tout était pourtant bien préparé, une programmation affûtée... C’était compter sans les caprices estivaux de la météo !

Pass 3 jours...
Pass 3 jours...
Tout était pourtant bien préparé, une programmation affûtée, 625 bénévoles sur le pied de guerre, entre technique, restauration, backstage, nettoyage (particulièrement soigné cette année avec une vingtaine de personnes qui déambulent en permanence pour traquer ce qui traîne au sol). C’était compter sans les caprices estivaux de la météo, mais nous y reviendrons.

Seul le Fort de Saint-Père garde encore son nom cette année, les autres lieux étant rebaptisés par les sponsors de l’année : le Palais Sony Ericsson, la plage FNAC… Cette dernière restera déserte en ce premier jour. En effet, suite à un avis de tempête, l’organisation a pris soin Deux festivalières mouillées
Deux festivalières mouillées
de transférer Thee, Stranded Horse et Anna Terheim au Palais du Grand Large, y retrouvant là-bas le cuisinier Thierry Marx, Robert Gomez et Woven Hand, déjà programmé. Seul hic, si la plage permet d’assister à des concerts gratuits, ce n’est pas le cas du Palais.

18-19h00 : les voitures convergent vers le Fort de Saint-Père. Les tentes y ont poussé tout au long de l’après-midi. Passés les contrôles de gendarmerie, les parkings se remplissent de manière disciplinée et les queues s’agrandissent pour récupérer les bracelets noirs, sésame indispensable pour pénétrer pendant ces trois jours dans l’enceinte du fort. La découverte du site se fait pour les moins prévoyants alors qu’Elvis Perkins est déjà sur scène avec ses musiciens.

Elvis Perkins ( www.zeroflash.net )
Elvis Perkins ( www.zeroflash.net )
Si sa vie familiale n’est pas des plus joyeuses, puisque son père, l’acteur de Psychose : Anthony, est mort du sida et sa mère dans les attentats du 11 septembre 2001, sa musique ne semble pas pour autant marquée par ces tragédies. Bien au contraire, elle laisse place à une relative joie de vivre. Guitares acoustiques, contrebasse, grosse caisse de fanfare donne une ambiance festive à des chansons, folk et poétique, bien ficelées.

Herman Düne (par Vincent Moreau)
Herman Düne ( www.zeroflash.net )
C’est alors que la pluie s’abat en trombes d’eau sur les festivaliers qui cherchent abris de fortunes sous les divers stands du site (on peut d’ailleurs souligner les efforts des microlabels Dead Bees, Monopsone, Greed, Another, Unique… pour présenter au mieux leurs productions, notamment avec possibilité d’écoute). Quelques capes fournies par l’un des sponsors, quelques sacs poubelles et pour les autres… la joie de passer le reste de la soirée trempé ! Herman Düne ne perd pas l’occasion pour faire quelques blagues à ce propos. Yaya est d’ailleurs assez bavard ce soir, toujours prêt à présenter son groupe (« Nous sommes Herman Düne »), ses chansons, raconter quelques histoires… Pour le reste, le groupe laisse filer le folk blues qui fait son succès depuis maintenant une dizaine d’années. Pas de surprise, juste du plaisir.

The National (par Vincent Moreau)
The National ( www.zeroflash.net )
La pluie poursuit son travail de sape en averses successives et The National durcit légèrement le ton avec les premières notes rock de ce festival. Classe new-yorkaise sans esbroufe, voix de Matt Berninger à fleur de peau, à l’instar d’Interpol, le quintet séduit avec une simplicité déconcertante. Ce qui est loin d’être le cas d’Art Brut. Eddie Argos, comme avant chaque concert, retire ses chaussettes pour les offrir au public (ce qui permettra à quelqu’un d’avoir les pieds au sec) avant de se lancer dans Bang Bang Rock’n’Roll. Si l’énergie du groupe aura permis d’assurer les The Go! Team (par Vincent Moreau)
The Go! Team ( www.zeroflash.net )
premiers vrais déhanchements de la soirée, son leader, sorte de dandy flasque à la voix chantée/parlée peut passablement énerver. Dommage…

L’énergie pouvait néanmoins être libérée, d’autant que la pluie en avait fini pour la soirée. The Go! Team laissait alors exploser son savant mélange sonore, entre les Jackson 5 et My Bloody Valentine. Les six de Brighton, menés par Ninja en jupette et grenouillère blanche, jouent sur le dynamisme et la rythmique de deux batteries pour permettre aux festivaliers de patauger de bon cœur dans la gadoue sur les titres de non étanche de Proof Of Youth. La preuve qu’il n’est guère besoin d’electro pour danser et s’en donner à cœur joie.

Justice (par Vincent Moreau)
Justice ( www.zeroflash.net )
Tout était prêt pour que Justice, sensation du moment, n’ait plus qu’à dérouler son electro imparable pour la Grand Messe. Dans un calme religieux, ils assènent leurs beats et leurs gimmicks soniques, sans pourtant, comme on l’attendait sans doute une peu plus, enflammer la fosse sous le signe de la croix. Grâce à leur Justice, nous éviterons le Murder on the dancefloor et rentrerons fatigués, pour les moins chanceux… sous la tente.

merci à Vincent Moreau pour ses photos