Route du Rock 2007 - 2ème jour

/ Compte-rendu de concert - écrit par wqw..., le 24/08/2007

Tags : rock festival route saint edition france collection

La route est chargée comme un périphérique, on roule au pas. Les Smashing Pumpkins sont programmés ce soir et ce sont 10.000 personnes qui convergent vers l’endroit.

Festivaliers...
Festivaliers...
La bonne nouvelle de cette journée est sans aucun doute le retour du soleil. Conditions idéales pour un tournoi de football sur la Plage de l’Eventail, organisé par le webzine "La Soupe aux Shoots" et le site non-officiel de la Route du Rock, estampillé "Foot Is Not Dead" réunissant organisateurs, journalistes, des malouins et quelques festivaliers. Alors que l’équipe du webzine à l’origine de l’événement l’emportait en finale sur celle des bénévoles, le montréalais Patrick Watson et sa voix de Jeff Buckley ainsi que Windmill faisaient vibrer le Palais du Grand Large d’une sensibilité sincère.

120 Days (par Vincent Moreau)
120 Days ( www.zeroflash.net )
Retour au Fort de Saint-Père, la route est chargée comme un périphérique, on roule au pas. Les Smashing Pumpkins sont programmés ce soir et ce sont 10.000 personnes qui convergent ce soir vers l’endroit. Pas de chance donc pour Fujiya & Miyagi et leur krautrock fun que nous ne verrons pas ce soir pour cette raison. Un peu déçu d’autant que cette nouvelle soirée ne débute pas sous les meilleurs auspices. 120 Days propose en effet une sorte d’electro rock pas très excitante, d’autant que son chanteur se prend un peu trop pour une star qu’il ne sera jamais… à moins qu’il n’ait été trop défoncé…

The Besnard Lakes (par Vincent Moreau)
The Besnard Lakes ( www.zeroflash.net )
Heureusement, autres québécois de la journée, The Besnard Lakes viennent enfin intéresser une foule déjà compacte. Un rock parfois psyché, parfois noise, expérimentations jamais désarmantes, le producteur de Wolf Parade, Jace Lasek et la bassiste Olga Goreas, mènent leur barque sans à-coups et malgré quelques fausses notes de chant (jamais évident de faire des chœurs dans un brouhaha en plein air) ceux-ci repartirons sous les applaudissements bien polis du public.

Mais il ne faut pas se leurrer, si le festival fait le plein ce soir, c’est bien en raison de la venue des Smashing Pumkins. Billy Corgan bien évidemment en leader charismatique, écharpe rouge et grise autour du cou et Jimmy Chamberlin à la batterie. Exit les Iha, Auf Der Maur ou D’Arcy. Etrangement on retrouve une femme à la basse au look psychobilly et un asiatique à la guitare… Cela vous rappelle quelque chose ? Nouveauté à signaler, l’apparition The Smashing Pumpkins (par Spitzglous)
The Smashing Pumpkins (par Spitzglous)
d’une claviériste qui fait régulièrement quelques chœurs. Mais il n’y a pas dire, on est loin des grandes heures du groupe. Bémol de la soirée, des changements de plateaux d’une longueur hallucinante, près de cinquante minutes pour attendre la tête d’affiche (ce sera comme cela tout au long de la soirée et ce n’est pas les mixes qui permettent de prendre son mal en patience)… Autre faux pas, le son est gros, on distingue mal ce qui se passe. Dommage pour les chansons de Zeitgeist, nouvel album, qui ont l’air plus intéressant que les expériences solos ou zwanesque. Malgré une foule prête à reprendre le moindre refrain un peu connu, et même si on a toujours plaisir New Young Pony Club (par Vincent Moreau)
New Young Pony Club ( www.zeroflash.net )
chacun à retrouver une chanson que l’on a aimée, la magie n’est plus là. Même Corgan a l’air de vraiment s’ennuyer à jouer un bien rapide Zero et nous avec. Il serait peut-être temps de tourner la page.

Malgré un immonde pantalon taille ultra-haute définitivement ancré dans le néant du stylisme… à savoir les années 80, Tahita, chanteuse de New Young Pony Club déploie une énergie va prolongé sans difficulté l’enthousiasme de la foule qui CSS (par Vincent Moreau)
CSS ( www.zeroflash.net )
a malgré tout fondu dès la fin du concert des Pumpkins. La batterie est sèche, la basse ronde, les claviers langoureux. Le résultat acidulé mais sans doute un peu trop répétitif provoque, malgré tout, plus d’un déhanchement parmi les festivaliers. Il ne restait pas grand chose alors à faire aux brésiliens (puisque LE masculin l’emporte sur le féminin… en grammaire) CSS pour fructifier ces premiers pas sur fond de boules à facette et ballons de baudruche, transformant le Fort de Saint-Père en véritable boîte de nuit. Et non mesdemoiselles, nous n’en avons jamais assez d’être sexy !

merci à Vincent Moreau pour ses photos