Columbo, au théâtre Michel

Le théâtre Michel et Didier Caron nous proposent ici de suivre une enquête du célèbre Inspecteur Columbo (qui fût à l’origine une pièce de théâtre avant d’être la série à succès qu’on connaît avec Peter Falk) et nous avons été captivés par l’enquête, il faut bien l’avouer.
Tous les ingrédients y sont présents : les décors seventies, au nombre de deux : le cabinet de Flemming et son appartement, aisément modulables sur scène. La scénographie également avec l’utilisation parcimonieuse d’un écran qui permet de planter les génériques et quelques lieux de l’intrigue. Et évidemment les personnages, avec leurs costumes très époque. Evidemment Columbo est affublé de son célèbre imper, son costume mal taillé tandis que le psy est richement vêtu. Le cadre est planté et permet au spectateur une bonne immersion dans l’intrigue.
Celle-ci est somme toute classique : un mari et sa maîtresse mettent au point un stratagème pour éliminer la femme embarrassante. Un meurtre parfait…ou presque que le Lieutenant va naturellement s’efforcer de résoudre. La gageure de nous tenir en haleine dans un quasi huis clos est quasi réussie : nous suivons avec plaisir les avancées de l’enquête, comment le puzzle est progressivement résolu sous nos yeux, jusqu’au dénouement final.

DR.

La réussite de l’ensemble tient d’abord de la performance des comédiens, avec des face à face savoureux entre Martin Lamotte et Pierre Azéma, très classieux. Quant au premier, dont le talent n’est plus à prouver, il parvient à se ré approprier les codes propres au personnage (évoquer souvent sa femme, son chien, sa voiture) tout en ne copiant pas P. Falk. Son interprétation est naturelle. Ensuite, les dialogues et l’histoire elle-même sont soutenus, tiennent la distance et sont bien ficelés.

En somme, Columbo est une belle pièce, bien rythmée et jouée, pour passer un moment divertissant.