Les Échos-Liés : Énergie positive

/ Critique - écrit par Islara et jaiina, le 15/01/2013

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Sur Krinein, on aime beaucoup Incroyable Talent, et pour certains d’entre nous, c’est de tout notre cœur qu’on l’aime, car les chances que cette émission ouvre au commun des mortels de pouvoir faire reconnaître son talent sont à nulle autre pareille.

Alors forcément, quand on nous dit les Échos-Liés, ça nous parle. Ils ont gagné la finale lors de l’année 2009, alors qu’elle était pourtant l’une des plus relevées (Scorpion l’incroyable danseur innovant, Florian le fulgurant magicien aux CD, Céline la poignante cantatrice, respectivement en deuxième, troisième et quatrième places).

Néanmoins, malgré la popularité de l’émission, certains ne connaissent peut-être pas le groupe. C’est pourquoi nous vous offrons deux avis, l’un d’une personne qui ne connaissait pas, l’autre d’une personne qui l'affectionnait déjà un peu.

Si l'on découvre les Échos-Liés... (Jaiina - 6,5/10)

Spectacle qui mêle de l'humour, de la danse (plutôt danse de rue), de la musique où les six protagonistes sur scène ne ménagent pas leurs efforts, se donnent à fond pendant une heure et demie, et ce, toujours avec le sourire, ce qui est bien agréable.

Les Échos-Liés : Énergie positive
Extension, flexion
Le début du show est prometteur mais il a du mal à tenir ses promesses sur la durée : le spectacle louvoie entre la danse et l'humour et à ne pas toujours choisir, on en ressort avec une impression un peu mitigée. Certes les numéros d'acrobatie sont très réussis mais ne sont pas assez nombreux et ne mettent pas suffisamment en valeur le talent des artistes. Certains passages sont vraiment drôles mais nous ne sommes pas non plus dans un one man show.

Le leader, Ortega, joue beaucoup (trop ?) avec les spectateurs : l'idée est sympathique au début mais le sketch dure finalement trop longtemps.

Autre petit point un peu négatif à mon sens : le message sur l'art plus fort que tout, récité par Ortega, nous avons un peu l'impression de nous retrouver face à un gourou... un peu inutile, voire perturbant.

D'un autre côté, on assiste à un spectacle sans compromis : on sent bien que l'auteur s'exprime librement, c'est vraiment SON spectacle.

En somme, il s'agit d'un bon spectacle de rue, très bien interprété mais à voir plutôt en famille (je pense que les enfants de 8/12 ans doivent adorer). Ne vous placez pas dans les premiers rangs !

Pour vous en faire une idée, je vous propose de voir le trailer:

Si on les a déjà vus à la télé... (Islara - 9/10)

Lorsqu’on a déjà goûté aux Échos-Liés, la question qui se pose tout de suite, c’est : « Mais vont-ils tenir la route sur 1H30 ? ». C’est qu’à Incroyable Talent, le passage ne dure que 2 minutes… Eh bien la réponse est : « Parfaitement, oui, ils tiennent totalement la route ». On retrouve avec délice la totale complicité avec le public qu’on peut qualifier de véritable interactivité : les myriades de petits pièges qu’Ortega nous tend et dans lesquels on tombe allègrement, la participation de certaines personnes au spectacle, les déplacements du groupe au sein des allées, cette façon sympathique et malicieuse de nous alpaguer. On savoure tout autant les références majeures à la culture télévisuelle, arçonnées dans un mini sketch de presque 15 minutes.

Les Échos-Liés : Énergie positive
La troupe s'est agrandie.
Ce qu’on découvre et qu’on ne connaissait pas vraiment en revanche, c’est le travail exceptionnel sur les expressions faciales de tous les membres du groupe, même si certains les réussissent mieux que d’autres : elles sont éloquentes, saisissantes, extrêmes, pour notre plus grande hilarité. On est heureux également de constater que le groupe s’est élargi et a notamment intégré une jeune femme aussi athlétique qu’énergique, qui parvient à exécuter des figures et des acrobaties sans avoir rien à envier à ses compères. Il est suffisamment rare de voir une femme intégrée dans les groupes de danse de rue pour souligner ce point. Une petite fille de 8-10 ans, prénommée Maylis, s’est aussi ajoutée à la troupe. Déjà capable d’exécuter certains tours d’équilibre, on ne doute pas qu’Ortega a décidé dès maintenant de penser à l’avenir et d’assurer la poursuite de son œuvre à travers le temps.

Le rythme est effréné, les sketchs combinés ou alternant avec danse et acrobatie très spectaculaires ne s’arrêtent jamais. On peut peut-être leur reprocher de passer trop du coq à l’âne, mais très subjectivement, ça ne nous a pas dérangé. Ainsi, pendant 1H30, on rit, encore et encore, ou l’on sourit de bonne humeur. Bref, on est transporté dans une espèce de galaxie euphorique permanente mais non moins dénuée de fond. Car les Échos-Liés se veulent aussi être un message, un message porteur d’espoir, de combativité et d’optimisme et ce message, ils nous le délivrent explicitement, ne serait-ce que par un bref explicatif de leur nom, lourd de sens (on vous laissera le découvrir au spectacle). On sait qu’ils ont galéré et donc qu’ils ne parlent pas dans le vent ; dès lors, ce message n’apparaît pas du tout incongru. Alors continuez Échos-Liés à nous apporter de l’énergie positive, le public ne s’était décidément pas trompé en 2009, même si personnellement, à l’époque, je n’aurais pas voté pour vous.