9/10La Mi Graine - Lyon

/ Critique - écrit par camite, le 01/07/2004
Notre verdict : 9/10 - Bon mal de tête (Fiche technique)

Pas de seconde salle dans le fond, au sous-sol ou à l'étage. Peu d'espace les soirs d'affluence. Quant à la terrasse, il faut se contenter de quelques tables disposées sur le trottoir. Mais comme chacun sait, au-delà de la taille, seule compte la manière de s'en servir. Et de ce côté-là, La Mi Graine sait s'y prendre pour tourner la tête de ses visiteurs occasionnels ou habitués.

Pour régaler l'oeil, une grande fresque représente sur le mur du fond le lieu en lui-même un soir de fête, agissant tel un miroir à peine déformant de l'ambiance assez folle qui investit l'endroit dans ses nuits les plus enfumées, bruyantes et arrosées. Banquettes rouges, lumières dans le ton émises par les projecteurs au-dessus de la scène qui accueille régulièrement des spectacles vivants (concerts, café-théâtre)... Les murs supportent parfois des expositions picturales, mais l'ambiance chaleureuse tient heureusement l'esprit intello-branchouille à distance.

Ainsi, même si un DJ vient à l'occasion mixer, on ne va pas à La Mi Graine pour move son body (encore que pour les plus insistants...) et se prêter au jeu fatigant du m'as-tu-vu discothétique. La clientèle en grande partie jeune (étudiants bienvenus style) vient pour boire un coup, papoter et faire la fête assis (si si). La proximité des tables et le brassage culturel généralement constaté contribuent à coller de larges sourires sur les visages des clients dont les voix s'entrecroisent avec une force croissante au fur et à mesure que la bière s'écoule dans les veines (à condition, évidemment, de ne pas prendre la voiture derrière).

Question petits plus qui font toute la différence, les représentants du sexe masculin pourront difficilement éluder le certain charme (voire le charme certain) des serveuses de l'établissement. La jolie brune du moment (celui où j'écris ces lignes en discutant vie sentimentale sur un tchat et en écoutant The Donnas) mérite au moins de s'attarder quelques minutes pour un demi au comptoir et a fort bien remplacé le sosie d'Heather Graham qui officiait auparavant. Quant à la partie masculine du staff, elle ne manque ni d'allure ni de franche sympathie. A tel point que recroiser ce solide gaillard aux dread locks dans d'autres lieux de la nuit lyonnaise (Le Sirius, pas exemple) se traduit souvent par un tiens, ça doit pas être si mal ici.