Le Joueur d'échecs

/ Le Joueur d'échecs (voir la critique Krinein)

1939. Sur un grand paquebot, un inconnu va disputer un tournoi d'échecs exceptionnel avec un champion du monde. Mais quel mystère cache donc cet inconnu ?

Ici on est sur un paquebot de luxe. On pourrait croire que tout y est calme et paisible. On se détend sur fond de jazz après l'effervescence du départ et l'on parle de tout et de rien.
A bord, se trouve un éminent champion d'échecs Czentovic, rustre, imbu de lui-même. Il n'est pas là pour se commettre avec des joueurs de troisième ordre.
Mais un inconnu ou plutôt un anonyme va entrer dans la partie. L'atmosphère bascule. Qu'est ce qui pousse cet homme distingué à se confronter à cette mécanique ?
L'action se resserre : un plongeon dans l'univers Nazi. Sonorités violentes. Cris. Le pont du transatlantique se transforme en une cellule étroite. Alternance du passé et du présent. Passé si présent, si fort qu'on ne peut s'en défaire. Images enfouies dans le plus profond de la mémoire : indélébiles.
Puis à nouveau une accalmie. Le décor est planté. C'est l'arène. Le combat à mort, combat à la Folie. Le champion ébranlé restera seul avec son échiquier, lui aussi confronté à sa solitude. Dommage.