9/10Grand Parc Miribel Jonage - Lyon

/ Critique - écrit par camite, le 24/08/2004
Notre verdict : 9/10 - classe (Fiche technique)

Tags : parc grand miribel jonage lyon rhone nature

On en avait marre d'aller toujours aux mêmes endroits. Gerland, la confluence, la Tête d'Or, le Jardin des Hauteurs de Fourvière... personnellement ça m'était égal, on aurait pu y retourner autant de fois que nécessaire. Et puis voilà que l'invitation à découvrir autre chose arrive sur l'écran minuscule de cette bête étrange que j'apprends à apprivoiser depuis quelques mois. Miribel-Jonage. Il paraît que les lacs y sont charmants pour admirer les levers de soleil, qu'il y a des crapauds qui croassent, des oiseaux qui chantent et des araignées qui se baladent un peu partout. J'ai horreur des araignées.

Rendez-vous est pris à la grande station Laurent Bonnevay, où un bus emmène les promeneurs directement vers les 2200 hectares de la réserve naturelle créée en 1968. Je le signale parce que personnellement, je m'y rends en voiture ce jour-là. Et puis bon, dix kilomètres depuis le centre-ville de Lyon, on a connu plus inaccessible. Direction le nord-est, donc. Arrivé a proximité de l'endroit, je regarde sur ma droite par la fenêtre. Une aire de jeux occupée par des enfants, qui grimpent sur une pyramide de cordes (c'est pas un peu dangereux ?). Un peu plus loin, j'aperçois l'eau. Une grande étendue d'eau. Il y en aurait 350 hectares. Le lac des Eaux Bleues. Un nom à propos sous le ciel de l'été. De nombreux locaux et touristes prennent le soleil sur les plages aménagées tout autour.

On se rend rapidement compte que c'est plus grand que tout ce que l'on connaît dans l'agglomération. Et ce fameux lac pour observer le lever du soleil ? «Non, c'est pas celui-là». On en sait finalement aussi peu l'un que l'autre sur son emplacement. Autant se garer sur le prochain parking. Ceci fait, on se dirige vers la voie balisée qui longe le lac. Enfin, si l'on peut dire. Il y a aussi de grands plans d'herbe, des arbres et chemins boisés. On marche droit devant. Se fait piéger par une avancée de terre dans l'eau. Première halte au bord. L'atmosphère est agréable, sereine.

Repartis, on décide de suivre la route tracée. De nombreuses fleurs égaient le chemin et lui donnent des couleurs. Une telle réserve naturelle (230 espèces d'oiseaux, 25 de mammifères et 800 de plantes) représente le paradis rêvé pour tout amoureux de nature aménagée. Continuant la promenade, on tombe sur les restaurants et autres buvettes, les plages nudistes, les commodités, on croise des poneys montés, des calèches occupées, des VTT vaillamment pilotés... On marche sans encore voir le bout du lac, descend régulièrement regarder la clarté de l'eau, traverse des herbes hautes...

Puis c'est l'arrivée à l'observatoire. On se retourne, la vue du lac désormais globale émeut, sous la lumière désormais grisée du ciel de fin d'après-midi. Des îlots se tiennent ça et là, donnant une touche toute picturales au paysage. Encore quelques pas et le « petit » lac s'offre alors à vous. Il est désormais temps de s'en retourner vers l'entrée. L'autre versant du grand lac nous fait emprunter des chemins recouverts d'arbres. Sur notre droite, on aperçoit le terrain de golf, le faux camps amérindiens... mais il est évident qu'on n'aura pas tout vu aujourd'hui. Trop vaste.

Je n'ai pas vu le temps passer à simplement parcourir les contours du parc et de son lac. Trois heures peut-être. Mais j'ai beau chercher, je n'y retrouve aucun mauvais moment. Complètement sous le charme, même. J'envoie un mot de remerciement à la personne qui m'a offert tout ça. "J'ai adoré cette après-midi". Quelques minutes plus tard, elle répond. "Moi aussi".